Bienvenue à Priscille Duflos, nouvelle directrice de Droit à l’école

Diplômée de Sciences Po Paris et cheffe de projet dans le secteur de la migration depuis plusieurs années, Priscille a rejoint l’association le 1er octobre comme directrice.

Présentation.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je viens de finir une mission auprès d’Avocats Sans Frontières France en Grèce, pendant laquelle j’ai dirigé leur centre juridique destiné aux exilé.es arrivant en Europe. Préalablement, j’ai effectué plusieurs missions en France et à l’étranger dans la gestion de projets en lien avec les questions migratoires. Avant cela, j’ai suivi des études de droit et un master en Gestion de projets humanitaires à Sciences Po Paris. Depuis toujours, je suis extrêmement investie au niveau associatif et j’ai effectué beaucoup de bénévolat. Pendant mes études, j’ai notamment cofondé l’association Sciences Po Refugee Help à Nancy qui, comme son nom l’indique, vient en aide aux réfugié.es en France.

Pourquoi avoir rejoint Droit à l’école ?

Suite à ma mission en Grèce, j’ai voulu m’investir de nouveau en France car cela avait du sens pour moi, notamment au vu du contexte politique. A mon retour au printemps, je suis tombée sur l’offre d’emploi de DAE et me suis tout de suite projetée ! C’est un beau projet qui me parlait totalement et qui allie à la fois mes compétences juridiques, en gestion de projet, ma compréhension des situations migratoires et un engagement citoyen qui fait partie de moi depuis toujours. Lors de mes précédentes missions, j’ai été témoin directe des conséquences de la déscolarisation des mineur.es en parcours d’exil. Voir ces jeunes privé.es d’éducation m’a profondément touchée et motivée à agir pour changer leur situation. De plus, ayant grandi avec une mère professeure des écoles, j’ai été sensibilisée dès le plus jeune âge à l’importance de l’accès à l’éducation. Je crois fermement que l’école doit être un droit universel, accessible à tous les enfants, quelles que soient leurs origines ou leur parcours.

Tes premières impressions à DAE ?

Il y en a tant ! Je suis impressionnée par la motivation des jeunes et leur assiduité, alors qu’ils mettent parfois plusieurs heures pour aller en classe. Ce qui m’a également marqué, ce sont les témoignages d’une dégradation de leurs conditions de vie : alors que les jeunes à la rue étaient minoritaires au début de DAE, ils sont aujourd’hui majoritaires. L’association fait un travail fantastique en les scolarisant mais c’est difficile de suivre les cours quand vous n’avez pas de toit. C’est très préoccupant et je crains que cela ne s’arrange pas au vu de la situation politique actuelle. Un autre chose que j’ai remarquée, c’est le développement de l’association : les jeunes accompagnés sont de plus en plus nombreux. Droit à l’école a sans doute besoin de réfléchir à de nouvelles formes d’organisation et de fonctionnement pour continuer à pouvoir accompagner toujours au mieux l’ensemble des jeunes.

Le mot de la fin ?

Je remercie tous ceux et toutes celles qui m’ont accueillie ! Je n’ai pas encore rencontré tous.tes les bénévoles mais ceux et celles que j’ai vu.es sont vraiment compétent.es et impliqué.es ! Je voudrais aussi dire merci à Morgane qui a tenu l’association, comme bénévole puis comme salariée, depuis 5 ans. Elle a fait un travail incroyable. L’association lui doit beaucoup.