Le plaidoyer

Notre plaidoyer en faveur de la scolarisation et de l’insertion professionnelle des mineurs non accompagnés

En partenariat avec les principales associations de terrain, Droit à l’école milite et agit afin que les jeunes MNA qui risquent leur vie pour rejoindre notre pays soient accueillis dignement et puissent intégrer la société française.

Nous avons choisi de consacrer notre action à la scolarisation, facteur déterminant de développement et d’intégration à cet âge de la vie. Basé sur l’observation des nombreux obstacles dressés sur le chemin de l’école et de l’intégration, notre plaidoyer s’articule autour de plusieurs propositions :

– d’ordre pratique, pour faciliter l’inscription des jeunes à l’école et que leurs droits soient respectés.

– d’ordre administratif et juridique, pour que les années passées à étudier et les efforts fournis aboutissent à une réelle intégration dans la société.

Par ces propositions, nous revendiquons une politique d’accueil solidaire et volontaire, afin que soient respectés les droits des MNA, soit entendue leur formidable volonté de s’inscrire dans la société française comme citoyens à part entière, et soient reconnues les richesses qu’ils nous apportent.

Droit à l’école pour tout jeune exilé (MNA) de moins de 18 ans

Alors que l’Éducation nationale respecte la plupart du temps la présomption de minorité, il est de fait très difficile d’inscrire les MNA à l’école. Nous demandons donc :

  • La simplification administrative des tests préalables à l’entrée à l’école (au CASNAV, CIO, rectorat, académie, lycée) et des affectations.
  • L’augmentation des capacités d’accueil dans les écoles et la création de nouvelles classes d’accueil de type UPE2A dans toutes les académies.

Protection administrative spécifique pour les jeunes MNA scolarisés

L’extrême difficulté, voire l’impossibilité, d’accéder à un titre de séjour fragilise la construction des jeunes et le travail de toute la communauté éducative, associative comme institutionnelle. La non-régularisation quasi systématique des MNA non reconnus mineurs et la délivrance des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) réduisent à néant leurs espoirs d’intégration et fabriquent des travailleurs illégaux.

Tout jeune ayant commencé des études en France avant ses 19 ans doit être protégé jusqu’à l’obtention de son diplôme et de sa première promesse d’embauche. La classe UPE2A doit être considérée comme une filière professionnalisante. Cela permet de leur laisser 2 à 4 ans pour étudier sereinement, obtenir un diplôme et se constituer un passeport.

Nous demandons un statut protégé de lycéen, d’apprenti, d’étudiant, assorti de :
  • Un environnement sécurisant leur permettant d’aller à l’école (accès à la santé, à l’hébergement, aux transports…)
  • Un titre de séjour pour étudier et/ou faire une alternance. Pour rappel : le système actuel permet à un étudiant de travailler 964 heures/an, mais pas de faire 900 heures/an d’alternance !
  • Des prises de rendez-vous facilitées à la préfecture avec notamment des guichets dédiés.