DROIT A L’ECOLE, dans quel contexte ?

Le mot du président

De très jeunes migrant.e.s arrivent à Paris. Iels ont quitté leur pays dans des conditions extrêmement difficiles, certain.e.s n’ont plus de famille. Iels ont traversé des zones de guerre et de non droit et ont risqué leur vie pour rejoindre la France.

Iels rêvent de vivre comme tous.tes les enfants de leur âge, d’aller à l’école, de jouer au foot, d’aller au cinéma. Iels rêvent d’avoir un avenir. Iels pensent être accueilli.e.s, protégé.e.s, scolarisé.e.s et avoir accès aux droits qui sont les leurs, définis par la Convention internationale des Droits de l’enfant de 1989 et signée par la France.

Mais voilà : à leur arrivée à Paris, nombre d’entre elleux ne sont pas reconnu.e.s comme mineur.e.s et de ce fait ne bénéficient pas de la protection de l’Aide Sociale à l’Enfance. Il leur faut alors engager un recours auprès du.de la juge pour enfants pour faire reconnaitre leurs droits. Cette procédure peut durer des mois, voire des années. Pendant ce temps-là, ces jeunes sont abandonné.e.s par l’Etat et livré.e.s à eux-mêmes.

De nombreuses associations, MSF, Paris d’Exil, Midis du Mie, et d’autres leur viennent alors en aide : hébergement, distribution de nourriture et de vêtements, accès aux soins, suivi juridique, éducation, scolarisation, accompagnements.

DROIT A L’ECOLE fait partie de ce réseau associatif. Nous proposons aux jeunes « une école des sans école » : français, maths, SVT, atelier théâtre, sorties culturelles, préparation aux tests de scolarisation, suivi scolaire. Nous essayons de répondre au mieux à la demande éducative de ces jeunes qui désirent tous.tes « étudier et aller à l’école ».

Nous pensons que c’est notre devoir de les accueillir. C’est aussi une chance que d’être en contact avec leur richesse et leur courage.

Stephan Laplanche
Président